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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 19:37

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 09:36

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 18:29

    COURRIER INTERNATIONAL DU 02/04/2012

Dans son célèbre texte « de la démocratie en Amérique » le sociologue Alexis de Tocqueville analyse les effets de l’individualisme (chapitre II) sur les citoyens d’un pays en ces termes :

« Chaque classe venant à se rapprocher des autres et à s'y mêler, ses membres deviennent indifférents et comme étrangers entre eux. L'aristocratie avait fait de tous les citoyens une longue chaîne qui remontait du paysan au roi ; la démocratie brise la chaîne et met chaque anneau à part.

À mesure que les conditions s'égalisent, il se rencontre un plus grand nombre d'individus qui, n'étant plus assez riches ni assez puissants pour exercer une grande influence sur le sort de leurs semblables, ont acquis cependant ou ont conservé assez de lumières et de biens pour pouvoir se suffire à eux-mêmes. Ceux-là ne doivent rien à personne, ils n'attendent pour ainsi dire rien de personne ; ils s'habituent à se considérer toujours isolément, ils se figurent volontiers que leur destinée tout entière est entre leurs mains.

Ainsi, non seulement la démocratie fait oublier à chaque homme ses aïeux, mais elle lui cache ses descendants et le sépare de ses contemporains ; elle le ramène sans cesse vers lui et menace de le renfermer enfin tout entier dans la solitude de son propre cœur. »

Plus loin, dans la partie intitulée « Quelle espèce de despotisme les nations démocratiques ont à craindre », concernant les déliaisons des citoyens entre eux, Tocqueville affirme :

« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie. »

Ce manque de « patrie » a rendu de plus en plus fragile et problématique l’identité commune que créée l’appartenance à un pays, à une histoire commune.

Ainsi, l’homme des Etats modernes, démocratique, égalitaire et libérale est-il soumis à un double mouvement, analysé par le sociologue, d’une part, il devient de plus en plus étranger aux autres membres de la société et d’autre part il s’enferme dans une identité individuelle qui tend à devenir continuellement étroite.

Cette fragilisation et effilochage de l’identité commune, et cette condensation de l’identité individuelle dans les Etats modernes, ont induit sinon une angoisse du moins un questionnement sur la signification de l’appartenance à un pays, une histoire, une culture et son articulation à chaque individu et du rapport aux autres peuples.

A l’intérieur d’une telle structure sociétale la différence culturelle, les différentes communautés posent problèmes, en particulier lorsqu’elles sont ou perçues comme plus homogènes. Ainsi, dans les pays où le phénomène d’ « individualisme », des hommes « sans patrie », comme dit Tocqueville, sont répandus, les communautés a fortiori étrangères sont rejetées, car, à la manière du poisson avec une pomme, on ne sait pas comment les prendre, les intégrer.

En ce qui concerne les relations avec les autres – pays, nations, peuples – il y a là également une difficulté. En effet, ce qui différentie les peuples entre eux, c’est la mémoire particulière de ce qui a été vécue ensemble, or en se détachant de cet ensemble, en vivant principalement dans un présent pour et par soi, les limites entre soi et les autres deviennent floues, on ne reconnaît plus les autres, étant privé de l’entité qui permet la comparaison.

Cette méconnaissance des autres et de soi-même, ajoutée à l’enfermement, mal vécu – Tocqueville parle de « solitude de son propre cœur » –, sur soi-même est, aujourd’hui, la cause principale du problème identitaire qui traverse l’Europe et particulièrement la France, pays dans lequel les phénomènes d’« individualisme », d’égalitarisme et la tradition « universaliste, » qui tend à effacer les différences, sont puissamment ancrés.

Ainsi, dans les Etats modernes (où prime l’individualisme et l’égalitarisme) se posent plusieurs problèmes de rapport, de relation au sens premier du terme : des individus avec eux-mêmes, avec l’ensemble dans lequel ils sont nés et ont grandi, avec la différence culturelle à l’intérieur de cette ensemble et enfin avec les autres pays.

Un événement majeur et éminemment puissant est venu activer ces angoisses ou questionnements en latence, à savoir la « mondialisation. » La mondialisation par la levée des frontières physiques et les rapprochements avec les autres qu’elle a créés, la mise en concurrence non simplement des économies mais également des cultures, des manières de vivre qu’elle a établie, a induit une véritable crise, activation de la crise d’ « identité » en latence dans les Etats modernes.

Comme rarement avant, les thèmes identitaires ont été au cœur des débats et la priorité dans les sociétés individualistes : l’identité nationale, l’immigration, l’Islam, l’élargissement de l’UE à la Turquie etc.

Il n y a pas eu à proprement parlé de « repli identitaire », l’identité commune faisant défaut, mais la réaction la plus immédiate a été le rejet de l’altérité ou l’attaque des fondements de ce qui fait l’identité commune de l’autre.

Ici la Turquie, le thème « turc » ont joué et jouent encore un rôle de cristallisation des peurs, des angoisses mais également ont été le champ d’expression de la xénophobie due à la frustration de ne pouvoir remédier aux causes de ces peurs et angoisses.

Dans ce cadre, la question de l’adhésion de la Turquie à l’UE a symbolisé à elle seule, au moins en France, les effets délétères et l’ « agression » à l’identité, au mode de vie ressentis et attribués, à tort car comme le montre Alexis de Tocqueville cette identité était en crise depuis plus longtemps, à la mondialisation.

Alors que ce processus d’adhésion, engagée depuis les années 1980, ne posait de problèmes fondamentaux jusqu’alors, la mondialisation en a fait un symbole de ses effets et l’a désigné alors pour cible.

Cette mise en relation des problèmes identitaires et la question de l’adhésion de la Turquie peut être résumée par cette phrase de l’ancien président Valéry-Giscard d’Estaing prononcée en 2002 : « plus l'Union s'élargira, plus elle sera hétérogène et plus il sera difficile de définir des intérêts communs, sans parler d'une identité européenne. »

Rejeter la candidature turque à l’UE est ainsi devenue l’équivalent de la lutte contre la mondialisation et la crise identitaire que celle-ci a activée. Afin de le justifier le rejet de l’adhésion s’est déplacé en rejet de la Turquie, par l’utilisation d’un embrouillamini de thèmes traités de manière grossière, déformée parfois mensongère – mais le but recherché n’était évidemment pas la vérité mais le rejet – comme l’islamisation, l’immigration massive, la géographie, l’incompatibilité civilisationnelle, l’économie, les aides européennes, la question de la partition de Chypre, la question kurde, les événements de 1915, la situation des femmes battues, le caractère atavique barbare des Turcs etc le liste pouvant s’allonger à l’infini car ces thèmes n’attendent pas de réponses (et les arguments de raison face à ceux-ci sont de peu de poids), mais servent de prétexte, d’instrument au rejet.

Dans ce sens, un sondage réalisé en 2011 montre que 60% des Français sont opposés à l’adhésion de la Turquie à l’UE même si la Turquie respecte toutes les conditions. La France étant de loin le pays européen le plus opposé à cette adhésion selon une enquête IFOP de fin 2004 :

« Cette question est-elle plus sensible en France que dans les autres pays européens ?

Oui. Une enquête européenne réalisée à l’automne dernier (IFOP-Le Figaro, 25 novembre-3 décembre 2004, 4813 cas) montrait que les citoyens français étaient de loin les plus hostiles à l’adhésion de la Turquie, avec 67% de réponses négatives, contre 55% en Allemagne, 30% pour la Grande Bretagne, 24% pour l’Italie et 18% en Espagne. »

Ce qui est cohérent, la France étant le pays ayant le plus mal vécu la mondialisation et où le taux de pessimisme est le plus élevé d’Europe (1).

Ainsi, par développement, la crise issue de la mondialisation s’est déplacée sur la question de l’adhésion de la Turquie à l’UE, dont le rejet était perçu comme partiellement cathartique, puis sur la Turquie et sa stigmatisation avec le développement de réactions ou de discours turcophobes.

Ainsi, par exemple et d’une manière significative, en 2005 lors du référendum sur la Constitution européenne, 35% des personnes qui ont voté contre cette Constitution l’ont fait pour s'opposer à l'entrée de la Turquie dans l’UE.

De même, en juin 2008, un amendement est voté par l’Assemblée Nationale le 29 mai, qui impose un référendum concernant l’adhésion de la Turquie à l’UE, cet amendement sera supprimé par le Sénat, ce qui fera réagir des députés de droite qui menaceront de voter contre la réforme constitutionnelle si l’amendement n’était pas réintroduit.

Ou encore, en mai 2009 Nicolas Sarkozy annule son voyage en Suède en raison du soutien du ministre des affaires étrangères suédois, Carl Bildt, à l’adhésion de la Turquie à l’UE.

La turcophobie française est donc le nom d’un problème politique d’identité, processus de dilution d’une identité nationale, déjà fragilisée par les effets de l’individualisme, dans et par le mouvement de la mondialisation. Turcophobie davantage conjoncturelle que structurelle alors.

Néanmoins, elle offre un terrain favorable à l’enracinement et le développement d’une turcophobie plus profonde et raciste, fondamentale, portée par des xénophobes et qui s’exprime à travers des ressentiments et dans un esprit revanchard qui prennent l’histoire en otage et l’instrumentalisent. C’est le cas pour les questions arménienne, kurde et chypriote.

L’approfondissement de la crise d’identité en France donne et donnera de plus en plus de poids et de profondeur à la xénophobie anti-Turc, et il est à craindre que dans la crise économique actuelle, les communautés turques d'Europe et les Turcs en général deviennent une des cibles par laquelle on cherchera une catharsis, malsaine et sans avenir s’il en est.

(1) A ce propos une émission sur France Culture apporte quelques éléments de réponse intéressante : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4397037.

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 16:40

article paru sur: www.zamanfrance.fr

L’énorme succès du film Fetih 1453 en Turquie avec 5 millions d’entrées n’est que la face visible d’un nouvel attrait de la société turque pour son passé ottoman. Loin de tout sentiment nostalgique, ce retour en grâce de l’ottomania s’explique par l’ouverture internationale de la Turquie et son émergence comme puissance économique.

Le film turc Fetih 1453 («La Conquête 1453»), un blockbuster à la gloire des Ottomans et de la conquête d’Istanbul, bat actuellement des records au box-office : plus de 5 millions de Turcs l’ont déjà vu. C’est, de fait, le plus gros succès cinématographique qu’ait jamais connu le pays. Cette popularité est assez révélatrice d’un phénomène nouveau, qui est l’intérêt que manifestent les Turcs à l’égard de leur passé ottoman : aujourd’hui, en Turquie, l’ottomania est très en vogue. Au cours des dernières années en effet, les Turcs ont renoué avec leur passé ottoman, abandonnant du coup la pensée de Mustafa Kemal Atatürk du début du XXe siècle. Beaucoup d’entre eux ne veulent plus de cette idéologie du repli sur soi. Au contraire, encouragés par les records de croissance économique enregistrés durant la décennie écoulée, et par ailleurs lassés par une pensée kémaliste aujourd’hui centenaire, les Turcs se sentent de nouveau… impériaux. Pour autant, cet engouement pour l’héritage ottoman n’est pas un simple «retour vers le passé».
Istanbul, «une Babylone ottomane bigarrée»
Au contraire, le développement de l’ottomania est lié à ceux, bien contemporains, du consumérisme et de la politique néo-ottomane. La résurgence de l’ottomania est particulièrement sensible à Istanbul, l’ancienne capitale de l’Empire. Istanbul était autrefois une métropole animée au cœur d’un vaste empire. Une Babylone ottomane bigarrée, où coexistaient une multitude de langues et de religions. Avec l’effondrement de l’Empire ottoman, l’Istanbul impériale d’autrefois a disparu, laissant place à une ville de plus en plus homogène. Mais voilà que depuis peu la ville est en train de retrouver sa dimension impériale, et que le cosmopolitisme est de retour. Le phénomène est dû à une série de facteurs qui vont de la chute du rideau de fer — qui a permis à la ville d’avoir à nouveau accès à son arrière-pays traditionnel, l’Europe orientale et à une économie nationale en plein essor. La croissance économique est ici la clé. Durant la décennie écoulée, l’économie turque a presque triplé, une vague de prospérité qui est la plus longue de l’histoire de la Turquie moderne. Et avec 38 milliardaires, la Turquie possède déjà plus d’ultra-riches que le Japon, le Canada ou l’Italie. Comme ailleurs de par le monde, la nouvelle classe fortunée, soucieuse d’acquérir de l’influence, investit dans l’art, amenant ainsi à Istanbul des expositions prestigieuses. Au point que la ville sort aujourd’hui de cette léthargie culturelle dans laquelle elle s’était enfoncée au XXe siècle, et que ses habitants redécouvrent les joies de l’ambiance cosmopolite de l’Istanbul ottomane d’autrefois.
Un Empire aux confluents des cultures
Durant le seul mois de février, la ville a accueilli trois expositions d’exception. Les œuvres de Dali ont été installées sous les dômes orientaux d’une ancienne demeure ottomane, tandis qu’une autre manifestation a permis de faire découvrir aux Stambouliotes l’œuvre de Nazmi Ziya Güran, l’un des rares impressionnistes de l’Empire, qui a allié l’art ottoman aux techniques picturales développées en France à la fin du XIXe siècle. L’exposition, abritée par l’université Kadir Has — dont le campus est, détail plaisant, une fabrique de cigarettes du XIXe siècle rénovée — a permis aux Stambouliotes de découvrir les premières œuvres impressionnistes ottomanes. L’Empire ottoman et sa capitale, Istanbul, ont toujours été, à travers le temps, aux confluents des cultures. Ainsi, lorsque Osman Ier, fondateur de la dynastie ottomane, mourut au début du XIVe siècle, son fils et successeur, Orhan, choisit de l’enterrer dans un monastère orthodoxe à Bursa, première capitale des Ottomans. Par cet acte qui témoigne de son génie politique, Orhan a inauguré la conception multiconfessionnelle qui allait prévaloir dans le futur Empire ottoman. Il a ouvert la voie à l’intégration des populations chrétiennes et juives de l’Empire byzantin finissant, accélérant la constitution de ce qui allait devenir l’Empire ottoman, et faisant par là même d’Istanbul une métropole cosmopolite par excellence
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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 12:05

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:41

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 10:34

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 17:57

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Ask ile Türküler a donné divers concerts: en maison de retraite, au Kibele, au Pecq et a participé au Grand bal de l'amitié franco-turque, à l'inauguration de la semaine de la Turquie de BEAUVAIS et à la journée de retrouvailes avec la BOURRE DE PARIS. Quelques images en attendant les vidéos:

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 17:54

Voici le riche programme de la semaine consacrée à la Turquie à AUXERRE: venez nombreux nous y rejoindre à la Maison de quartier Saint-Siméon, Boulevard de Montois  (tél: 03.86.46.38.01)

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