Dans les grandes villes comme Istanbul, où le prix du logement grimpe assez facilement, la colocation est parfois la solution la plus pratique, la moins onéreuse et surtout la plus conviviale. Souvent associé aux étudiants, le système se répand chez toutes les classes d'âge. Voici quelques conseils pour éviter pépins et arnaques…
Il est assez facile de se perdre dans les multiples pages internet traitant de la colocation à Istanbul. Lepetitjournal.com a sélectionné pour vous quelques sites :
(photo Heroesbed, Flickr/CC)
- La plate-forme Craiglist, la plus connue et utilisée, a l'avantage de proposer des annonces en grande quantité. Malgré tout, ce site international vise généralement les étrangers : les tarifs y sont donc souvent plus élevés, et les arnaques assez fréquentes.
- Le site turc Sahibinden est à surveiller : gérant principalement la location et l'achat d'appartement, on y trouve parfois des annonces de colocation. Celui-ci a l'inconvénient de n'être proposé qu'en turc mais étant destiné aux locaux, il garantit une certaine stabilité des prix.
- le site Clickflatshare ne répertorie que des annonces de colocation. S'il est moins utilisé que Craiglist, ses présentations sont plutôt complètes, précisant par exemple le nombre de colocataires, le type de chauffage, la nuisance sonore ou encore l'équipement de l'appartement.
- À consulter également : les sites Gabinohome, Iroommates ou encore Justlanded, dédiés aux propositions de colocation.
- Pour les étudiants Erasmus, il est important de ne pas délaisser les réseaux sociaux. Une multitude de pages Facebook comme celle-ci se créent avant chaque rentrée universitaire, rattachées à des universités ou pour Istanbul en général. On y trouve de nombreuses annonces postées par les étudiants turcs.
Si la plupart des annonces et recherches de colocation se font aujourd'hui sur internet, il ne faut pas négliger les autres solutions :
- L'une des techniques les plus évidentes est de faire jouer ses réseaux. Réseaux sociaux en ligne, bien entendu, mais aussi amis et connaissances.
- Entre deux visites d'appartement, ouvrir l’œil et repérer les panneaux emlak, "agence immobilière" en turc. Si la plupart des appartements sont à vendre ou à louer, certaines proposent également des annonces de colocation.
- Si elles ne sont pas nombreuses, il faut tout de même penser à regarder les annonces papier affichées à l'Institut français d’Istanbul (tout de suite à droite en rentrant dans le bâtiment), ainsi que sur Lepetitjournal.com d’Istanbul
Quelques conseils pratiques pour guider vos recherches et visites de colocation :
- Pour les étudiants et travailleurs étrangers, mieux vaut parfois attendre d'être sur place plutôt que de se précipiter. Réserver une place en colocation via un site internet peut créer des surprises. D'autant que les auberges de jeunesses et autres dortoirs ne manquent pas : il est donc facile de trouver un logement bon marché pour prendre le temps de visiter chaque chambre et de trouver la colocation idéale.
- Une question à poser pendant les visites : demander le montant total du loyer de l'appartement pour comparer avec le prix avec celui de la chambre à louer. Faire payer très cher le nouvel arrivant est une méthode assez courue pour délester les autres colocataires.
- Il est aussi préférable de s'assurer que les charges sont bien comprises dans le montant à payer. Le gaz étant assez cher en Turquie, des charges non incluses peuvent augmenter le prix de la location de façon significative. Mieux vaut également habiter un appartement chauffé au gaz de ville (doğal gaz), le plus performant en hiver.
- Faire attention aux annonces qui demandent un premier virement via internet avant d'arriver sur place. Il faut les éviter au maximum, au risque de ne jamais revoir son argent.
- Plutôt que chercher une colocation "déjà formée", chercher soi-même un grand appartement et trouver des colocataires peut faciliter la démarche. Si le côté administratif est un peu plus lourd, vous aurez la certitude de connaître le véritable montant total du loyer.
Marlène Alibert (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 11 mars 2013