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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 08:53
Demain, vendredi 21 décembre, sera non seulement le jour le plus court de l'année mais aussi la date tant redoutée de la fin du monde, à en croire une interprétation du calendrier maya. Un jour comme un autre ou bien l'occasion de faire des folies ? Lepetitjournal.com a demandé à quelques Stambouliotes leur emploi du temps de demain.

Si 15% des Terriens pensent "faire l'expérience de la fin du monde de leur vivant" *, les Turcs, eux, sont encore plus pessimistes : 22% d'entre eux craignent de connaître l'apocalypse, à l’image des Américains. En comparaison, les Français ne sont que 6% à exprimer la même crainte. Dans les rues d'Istanbul, la question fait sourire les passants, assez peu préoccupés par cette prédiction, qui semble plutôt une bonne occasion de faire la fête.

Zafer, gérant d’un commerce à Sultanahmet

“Tout le monde ne parle que de ça et j’entends parfois les touristes européens évoquer le sujet en plaisantant lorsqu’ils passent devant ma boutique ! Pour ma part, je ne crois pas du tout à ces choses-là. Vendredi, j’irai travailler, ce sera un jour banal pour moi. Je respecte les gens qui croient en ce genre de choses mais chez nous, les musulmans, ce n’est pas possible. Il ne faut pas se laisser dicter quelque chose qui ne vient pas de Dieu, comme cette fin du monde par exemple."

Zafer, dans sa boutique près du Palais de Topkapı (photo MA)

Marta, étudiante polonaise à l’université de Bahçeşehir et Bora, turc, en couple depuis deux ans

"Demain, nous allons peaufiner les préparatifs de notre mariage prévu samedi à Istanbul, un jour seulement après la prétendue fin du monde ! Ça ne nous fait pas peur, nous ne croyons pas en ce genre de choses. La date du mariage a été décidée il y a quelques mois, nous savions donc que la fin du monde était annoncée. Mais nous avons trouvé ça plutôt drôle, et nos amis blaguent toujours à propos de la date du mariage. On pourra se réjouir d'avoir survécu et fêter ça tous ensemble !"

Marta et Bora (photo personnelle)

Yaseer, étudiant à l’université Yıldız Teknik

"Je pense que nous allons tous mourir (en plaisantant) ! J’ai prévu de faire une grosse fête avec des amis jeudi pour célébrer la fin du monde, et j’aimerais bien faire quelque chose d'un peu fou, comme aller nager en pleine mer par ce temps par exemple. Et vendredi, je pars avec des amis à Éphèse pour faire du parachutisme. Finalement, l’apocalypse, c’est juste une bonne raison de faire des choses qui sortent de l'ordinaire !"

Yaseer, étudiant à Istanbul (photo personnelle)

Sarah, étudiante en gestion à l’Université de Galatasaray

" Je serai en examen, dès 10 heures du matin. A l’université, la fin du monde n’est pas une excuse valable. Je compter aller faire la fête sur l’avenue Istiklal le soir. Cette histoire me fait plutôt rire : si j’avais été en France, je crois que je serais allée à Bugarach, le village où beaucoup de gens vont se réunir, pour marquer le coup et voir ce qui s’y passe !"

Sarah, étudiante à l’université de Galatasaray (photo personnelle)

Erdem, commerçant à Sultanahmet

"Rien de particulier pour moi, c'est un jour comme les autres. Je ne crois pas en ces superstitions, et je n’ai encore rencontré personne qui ait vraiment peur de cette fin du monde. Je me demande où sont tous ces touristes qui partent près d’Izmir ! Mais c’est une bonne chose pour le tourisme, notamment pour les commerçants et hôteliers du petit village de Şirince près d'Izmir, censé être le lieu où se réfugier en Turquie."

Le commerçant Erdem, devant Sainte-Sophie (photo MA)

Propos recueillis par Marlène Alibert (http://www.lepetitjournal.com/istanbul.html) jeudi 20 décembre 2012


* Chiffres tirés d'un sondage Ipsos-Reuters, réalisé en mai auprès de 16.262 citoyens.

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